Exposition au Saisonnier à Saint-Louis.
Fariba Djanzadeh Laubscher expose jusqu’au 18 janvier prochain au Saisonnier à Saint-Louis. Ses toiles débordent de gaieté, de formes généreuses et couleurs chaleureuses. Un tonus requinquant, un trait très attrayant.
Avec bonheur, elle fait se croiser les chemins souvent éloignés de la science et de l’art. Parcours étonnant que celui de Fariba Djanzadeh : elle suit à Paris des études en sciences économiques, débutées dans sa ville natale, Téhéran, et elle gère aujourd’hui la société de son mari, vouée à la recherche et basée à Rixheim.
Entre ces deux extrêmes, l’art toque souvent à sa porte sans jamais vraiment y entrer. Elle décroche cependant une maîtrise en Arts plastiques à l’université Paris VII, puis son diplôme aux Beaux-arts de Mulhouse.
Le sourire communicatif, les yeux pétillants de gourmandise, un accent iranien aux consonances si rares, Fariba Djanzadeh possède, en plus de toutes ces qualités, une bougeotte curieuse. « Tout ce qui m’entoure m’intéresse ! » s’exclame-t-elle en plongeant dans son sac, sortant une poignée de livres. Astrologie, chiromancie, interprétation des rêves, force des pierres, graphologie : c’est un peu la science mystique qui l’attire…
Energie positive
Exposer dans un restaurant lui paraît donc logique. « C’est un lieu de détente offrant le plaisir de la vie tout en dégustant de la bonne cuisine. Passer un bon moment dans une ambiance colorée, vive, dégage une certaine énergie positive ainsi que du bien-être ».
La voilà partie dans une longue digression sur la thérapeutique des couleurs, la chromatothérapie. Présente à chaque détour de toile, la couleur jaune, c’est son fil rouge : « il représente la vie, la chaleur, l’amour », résume-t-elle.
Si Miro l’a influencée pour ses couleurs et Léger pour ses personnages, elle empreinte la technique de peinture de Jean-Claude Gaugy, un artiste français vivant à Santa Fé.
En outre, Fariba a développé un travail très original sur les signatures. De quelques traits, elle traduit tout un univers, pour peu qu’on lui révèle les dominantes d’un personnage.
Ses racines ne la quittent pas, en témoigne l’écriture persane, toujours présente dans ses toiles. Elle entrelace et souligne les formes les plus voluptueuses.
Anne Muller
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